BIOGRAPHIE
Joëlle MARTIN
Née à Cambrai, en France, en 1958.
Joëlle Martin est une artiste plasticienne autodidacte. S’attachant à la figure, ses sculptures sont autant de masques et totems qui traduisent les états de l’âme humaine, dans ses dimensions les plus complexes, ou révélant les affres de l’existence. Monstres ou visages étranges prennent vie, à la manière d’épouvantails animés, grâce à un travail sur la forme de la sculpture, démesurée parfois, modelée selon les caractères qu’elle souhaite faire apparaître, comme des yeux hallucinés. Après des recherches qui ont duré près d’une année, elle créé le mélange idéal entre argile et pigments, matière dont elle recouvre ses œuvres. À sa manière, par l’assemblage des objets les plus divers (plumes, clous, fourrures) sur des matériaux tout aussi variés, (os, bois, tissu), Joëlle Martin, avec ses masques, qu’elle préfère appeler « dé-masques », cherche bien à dévoiler, plutôt qu’à cacher, ce qui se dissimule sous les expressions du visage, lors d’une seconde furtive où l’être se révèle. L’artiste se saisit alors de cet instantané et donne forme aux apparences ou aux attitudes, faisant émerger « l’ambiance et les types humains ».
C’est en 2011, grâce à Denis Bonnes, qu’elle rencontre Cérès Franco à Lagrasse. S’ensuit une aventure hors-norme, la création des Rencontres internationales Aux arts citoyens dans un village d’Auvergne, portées par l’artiste et la galeriste et reconduites pendant quatre ans de 2011 à 2014. Dotée d’une grande sensibilité, Joëlle Martin met son art au service de l’humain. Elle a fait partie du Collectif des artistes dans la Jungle de Calais (opération « Art in the Jungle », parrainée par Ernest Pignon-Ernest, 2015) et travaille régulièrement avec des migrants dans son village. Mère de l’écrivain Nesnidal, elle vit et travaille actuellement à Saint-Amant Roche-Savine.
Ses œuvres étaient présentées en permanence au Musée d’art brut L’Art en Marche à Lapalisse et font partie de la collection de Luis Marcel, à la galerie d’art Maison Arthur de Clermont-Ferrand et à la galerie Carpe Diem de Montperroux. Elles ont également figuré dans de très nombreuses expositions en France, (au Festival de la Création contemporaine à Charlieu en 2007, au Musée ADZAK, à Paris en 2009, ou encore aux Rencontres Art, Humour et Fantaisie à Saint-Gervais en 2014), et à l’étranger, comme au Salon international de « l’Outsider Art » au Palais du parlement à Bucarest (2011) et sont présentes dans des collections telles que la collection LUBAS à Cracovie et la collection de la fondation art singulier de Bucarest en Roumanie.