QUILICI Louis, né à Albertville en 1920 et décédé en 1980.

Orphelin à 6 ans, Louis Quilici est placé comme garçon de ferme à 13 ans puis s’engage à sa majorité dans la marine nationale. Cinq ans plus tard, il s’installe à Paris où il multiplie les petits métiers. Passionné de peinture, il compose le soir dans son logement de fortune des toiles d’inspiration naïve.

En 1959, les rencontres avec le galeriste Georges Detais et le peintre espagnol Eduardo Arroyo - avec qui il partagera un atelier - sont décisives. Devenu l’un des piliers de la galerie Levin, Quilici décide de se consacrer entièrement à la peinture. Les expositions se succèdent à Paris, Denver, Baden-Baden, Turin, Londres… Par l’intermédiaire de son ami Arroyo, Quilici se retrouve propulsé dans le milieu artistique et intellectuel parisien. Il se nourrit de ces rencontres, mais son statut d’autodidacte ne lui permettra jamais de s’intégrer véritablement.

Délaissant ses peintures naïves, il évolue vers des compositions plus géométriques avec des techniques proches du Pop Art. En 1965, il participe à l’exposition fondatrice de la Figuration narrative organisée par Gérald Gassiot-Talabot à la galerie Creuze. Mais son manque d’implication politique franche le laisse en marge du mouvement. Les tableaux de la fin de sa vie, quasi-monochromes et angoissants seront présentés à la galerie Mathias Fels en 1974.