BIOGRAPHIE
Wilson TIBÉRIO
Né à Porto Alegre, au Brésil, en 1920 et décédé à Mazan, en France, en 2005.
Peintre et sculpteur d’origine afro-brésilienne, Wilson Tibério est issu d’une famille nombreuse. C’est très jeune qu’il se prend de passion pour le dessin. Après le décès de sa mère, alors qu’il n’a que neuf ans, et devant la violence de son père, Wilson Tibério se réfugie dans la création artistique. À l’âge de treize ans, il étudie le dessin auprès du peintre Bruno Lechowski. Quelques années plus tard, en 1936, à seize ans, il fuit sa famille et s’installe à Rio de Janeiro où il apprend la technique de la peinture à l’huile à l’École nationale des beaux-arts. En 1947, le gouvernement français lui propose une bourse pour étudier la peinture murale à Paris. Ce voyage marque un tournant dans sa carrière artistique grâce à de nombreuses rencontres : Pablo Picasso, Chapelain-Midy… Il rencontre Cérès Franco dans les années 50, alors qu’elle vient de s’installer à Paris. Il en restera très proche toute sa vie. L’année suivante, une autre bourse lui est proposée pour un voyage d’étude en Afrique dont il est rapidement expulsé pour des raisons politiques. Plus tard, il passe quelques années en Italie avant de revenir en France où il décède en 2005.
Les peintures de Wilson Tibério sont des témoignages de la vie sociale afro-brésilienne. On y retrouve des scènes de rue où se rencontrent le festif et la pauvreté, entre le bal populaire et la misère des favelas, portées par des couleurs chaleureuses où des personnages esquissés déambulent. Artiste attaché à ses racines, ses œuvres sont traversées par ses engagements socio-politiques et donnent la parole aux oubliés, aux anonymes. Il questionne également ses origines et consacre une grande partie de son œuvre picturale et sculpturale au portrait.
Ses œuvres ont été présentées à de très nombreuses reprises en France et à l’étranger, au Salon national des beaux-arts de Rio de Janeiro en 1941, aux côtés de Picasso en 1951, à la galerie Henri Tronche à Paris à l’occasion d’une exposition antifranquiste, à Moscou et à Pékin en 1958, en Italie mais aussi à plusieurs reprises sur le continent africain à partir de 1961 (Côte d’Ivoire, Niger, Sénégal).