GILBERT Andrew, né à Édimbourg en Écosse, en 1980.  

Andrew Gilbert suit des cours à la Fine-Art University of Edinburgh et au Edinburgh College of Art de 1997 à 2002. Il s’installe dans la foulée à Berlin où il vit et travaille depuis, partageant son temps entre Berlin et Prague.

Dans ses œuvres sur papier et ses installations grandeur nature, Andrew Gilbert mêle la fiction à des faits historiques. Prenant pour point de départ des événements liés au colonialisme, et plus particulièrement celui l’Empire britannique, il en saisit les répercussions profondes qui nous affectent encore aujourd’hui. Ce thème récurrent et obsessionnel lui permet de les revisiter l’histoire et les comportements humains avec fantaisie, ironie et férocité.

Gilbert puise dans l’imagerie coloniale véhiculée par la littérature et le cinéma, et réexamine, non sans humour, le mouvement expressionniste et sa conception du « primitivisme ». Il arrive que Gilbert devienne le héros des histoires qu’il met en scène. « Sa méthode est la réincarnation, écrit Zdenek Felix. En se glissant dans le rôle d’un major ou d’un général britannique, assimilant des identités étrangères, et apparaissant comme un personnage réel ou fictif dans son travail artistique, il parvient à projeter l’histoire dans le présent ».

De nombreuses expositions personnelles lui ont été consacrées à travers l’Europe, en particulier à Berlin, Hambourg, Londres, Paris et Amsterdam. En 2016, il participe à l’exposition « Artist and Empire » à la National Gallery de Singapour, et à la « Bootleg Triennale » à l’Atlantic House au Cap.