BIOGRAPHIE
CHASSE-POT Jean-Jules (pseudonyme de Paul Rancillac), né à Paris en 1933 et décédé à Paris en 2010.
De son vrai nom Paul Rancillac, Jean-Jules Chasse-Pot fait des études classiques et artistiques, notamment de céramique à l’École des métiers d’art de Paris. Après avoir exercé plusieurs métiers, dont ébéniste et antiquaire avec son épouse Lise (l’artiste Liseran), il décide à partir de 1968 de se consacrer à la sculpture et adopte ce pseudonyme pour se démarquer du peintre Bernard Rancillac, son frère qui connaît déjà un certain succès. Réalisées essentiellement en papier mâché, ses sculptures composent une société ubuesque peuplée de personnages caricaturant les travers de la petite bourgeoisie : clercs de notaires, soldats, portraits de personnalités, figés dans une posture hiératique, la bouche muette, tous semblent appartenir à la même famille.
Exposées à plusieurs reprises (Fiac, Paris, 1994, galerie Michel Vokaer, Bruxelles, 1995, Musée Campredon, l’Isle-sur-la-Sorgue, 1997, CGB galerie, Honfleur, 2002), ses oeuvres sont conservées dans des collections publiques (Fonds national d’art contemporain, Paris ; FRAC Île-de-France, Musée d’art moderne de Villeneuve d’Ascq, Musée de Dunkerque). Jean-Jules Chasse-pot a également réalisé en 1980 des sculptures monumentales en polyester pour le collège Jean Perrin de Vitry-sur-Seine.
«Je voudrais -j’ose le mot- qu’elles soient « bêtes », mes sculptures… Je ne fais que des figures, toujours les mêmes … je ne suis, moi, « tenté » que par la tête et l’allure de mes semblables », disait Chasse-pot à propos de ses sculptures.