CHOMO (Roger-Edmond CHOMEAUX dit)

Né à Berlaimont, en France, en 1907 et décédé à Archère-la-Forêt, en France, en 1999.

Artiste pluridisciplinaire, Roger-Edmond Chomeaux naît à Berlaimont dans le Nord. De 1921 à 1925, il fréquente l’École des beaux-arts de Valenciennes, puis de 1926 à 1928 l’École des beaux-arts de Paris dans l’atelier de sculpture de Jules Coutan. L’année suivante, il épouse Germaine Amélie avec qui il aura quatre enfants, et devient artiste décorateur pour la maison Delarive spécialisée dans la réalisation de tapis. Envoyé dans un stalag (camp de prisonniers) en Pologne pendant la Seconde guerre mondiale, il rentre de captivité et achète un hectare de forêt près d’Achères, dans la forêt de Fontainebleau, où il construit une petite maison préfabriquée. Pendant près de vingt ans, l’artiste partagera son temps entre Achères et Paris, qu’il quitte définitivement en 1960. C’est à cette époque qu’il prend le nom de Chomo et développe un langage phonétique parallèle.

Il travaille le bois brûlé, la pierre, le plastique, mais également la tôle, le verre ou le béton. Il constelle aussi son domaine d’écriteaux, baptise son coin de forêt « Village d’art préludien » et construit trois bâtiments de bois, de grillages et de bouteilles servant à abriter ses nombreuses œuvres. Chomo réalisera également plusieurs films expérimentaux. En 2012, Antoine de Maximi le rencontre et réalise un documentaire.

Vivant dans une pauvreté assumée, Chomo a toujours travaillé dans la plus grande indépendance, loin du monde marchand des galeries d’art, un monde qu’il critiquait d’ailleurs ouvertement. Dans une série d’entretiens avec l’écrivain Laurent Danchin, l’artiste déclarait « Je ne crée pas pour vendre. Je crée pour m’étonner ».

En 2010, une rétrospective lui est consacrée à la Halle Saint-Pierre à Paris, ainsi que deux expositions, à Gisors et à Tours en 2016, organisées par les commissaires Laurent Danchin et Aymeric Rouillac.