BIOGRAPHY
Waldomiro de DEUS
Né à Boa Nova, au Brésil, en 1944.
Âgé de 20 ans et sans un sou en poche, Waldomiro de Deus vient s’établir à São Paulo où il exercera toutes sortes de petits métiers. Garçon de ménage, cireur de chaussures, il n’a qu’un pas à franchir pour devenir ce colporteur d’images coloriées qu’il commence à vendre sur les marchés de la ville. Sa situation s’améliorant, il décide de suivre des cours du soir pour apprendre à lire et à écrire. Plusieurs critiques d’art de São Paulo vont commencer à soutenir son travail lui permettant de stabiliser sa situation financière. En 1967, il sera représenté à la IXe biennale de São Paulo. En 1969, il débarque à Paris après avoir échangé un billet d’avion contre des tableaux. Les bras chargés de toiles roulées, il se présente à Anatole Jakovsky qui l’introduit auprès de la galerie Antoinette où il exposera. Très apprécié par de nombreux auteurs et critiques, Jorge Amado écrit à propos de lui : « Il vient vraiment de Dieu ce Waldomiro qui réinvente la vie avec la pureté de sa sagesse ingénue. Un poète du peuple, un magicien. »
Considéré comme l’un des plus grands représentants de l’art naïf brésilien, il s’inspire des us et coutumes de sa patrie d’origine pour réaliser ses œuvres qui en présentent la vie quotidienne, le folklore et la religion, non sans humour et provocation. Les formes sont révélées par des couleurs chaleureuses et franches, elles-mêmes cernées par un épais trait sombre, comme pour en souligner la tangible existence.
Sa carrière connaît un développement international avec des expositions en France, à la galerie L’Œil de Bœuf de Cérès Franco, au Portugal, en Belgique, en Grande-Bretagne et aux États-Unis. En l’an 2000, la Biennale d’art naïf du Brésil à São Paulo lui consacre une salle spéciale. En 2014, il célèbre ses soixante-dix ans en organisant une grande rétrospective au Musée d’Art de Goiânia, au Brésil. Son oeuvre est présente dans des collections publiques comme celles du Musée d’Art Naïf et des Arts Singuliers de Laval ou de La Coopérative-Musée Cérès Franco.